Budget 2025 : la French Tech fait les frais du coup de rabot

29 novembre 2024

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Le gouvernement envisage de durcir les conditions d’accès au statut de Jeune entreprise innovante dans son projet de loi de finances 2025. Un totem de la « start-up nation ».

La French Tech ne sent plus aimée. Choyée par la majorité présidentielle pendant le premier mandat d’Emmanuel Macron, les entrepreneurs se heurtent à leur tour au mur budgétaire. Le gouvernement a décidé de tailler dans les programmes de soutien à l’innovation : plusieurs dispositifs d’aides et d’exonérations fiscales accordés aux start-up ont été remis en question par l’exécutif lors des discussions autour du projet de loi de finances 2025. Parmi eux, le statut de Jeune entreprise innovante (JEI), dont bénéficient près de 4 500 sociétés françaises. Un totem de la « start-up nation ».

Mis en place pour aider les jeunes entreprises de la tech à embaucher des chercheurs et à financer leur R&D, ce statut permet de réduire les charges patronales associées à ces postes et de ne pas payer d’impôt sur les sociétés lors des premières années d’exercice. Les investisseurs qui prennent un ticket dans ces start-up sont également exonérés d'impôts sur leur investissement à hauteur de 30%. Or le coût de cette niche fiscale s’établit à 300 millions d’euros par an pour l’Etat. Une piste d’éco­nomie qui n’a pas échappé au ministère des Finances.

Un dispositif raboté

« Ces dépenses sont dynamiques, autrement dit elles augmentent avec leur succès », déchiffre un député. Ces programmes sont victimes de leur réussite. A tel point que de nombreuses start-up dépendent désormais de ces aides pour se financer lors de leurs premières années de développement et attirer des in­vestisseurs par cette incitation fiscale. « Si ce statut disparaît, notre développement va être directement ralenti », témoigne Justine Lecallier, cofondatrice de Circul’Egg, basée à Janzé (Ille-et-Vilaine) qui a fait pression sur le président de la délégation aux entreprise du Sénat, Olivier Rietmann (LR), pour faire entendre les revendications de l'écosystème.

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